Laurena Finéus
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Crédit photo : François Mittins
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Démarche artistique
« Mon travail explore des représentations d'Haïti, de ses archives et s'inspire de mon identité féminine noire. Mes expériences vécues sont centrées dans chacune de mes œuvres afin de créer des espaces sûrs qui engagent et représentent mon public clé - la dyaspora haïtienne. Comme Joanne Hyppolite le décrit dans son essai « Dyaspora » (2011), nous avons toujours été déconnectés du paysage physique de notre patrie en tant que diasporas et cela signifie que nous ne grandissons pas avec des arbres Mapou dans nos cours arrières, contrairement à nos aînés. Ce choc culturel et ce déracinement rendent l’identité diasporique fragile et intangible. Étant une peintre haïtienne née et élevée au Canada, j'ai toujours ressenti un important écart entre les immigrants de première et deuxième génération dans ma famille . C’est pourquoi je reconnais ce malaise dans mon processus de création. C'est à travers ma constante défiance personnelle que j'ai commencé à discerner ces « politiques de conforts » qui façonne l’expérience diasporique. Je me sentais plus « confortable » avec l'assimilation totale à la culture canadienne, plutôt qu’à être confronté avec le passé et le présent tumultueux d'Haïti. L'identité canadienne se fonde elle-même sur l’effacement violent de la présence autochtone et donc de tout autre groupe se situant en dehors de son canon.
Je vise à développer un dialogue visuel de résistance contre les structures de représentation occidentales dominantes du corps caribéen noir. Historiquement, les Haïtiens ont trop souvent été présentés comme des fractures ou des esprits errants. Donc, j’utilise des moments de joie, de tendresse et de communauté dans mes oeuvres pour me réapproprier ces modes de représentations. En conséquence, la collecte d'images et d’archives d'un large éventail de sources est essentielle à ma recherche artistique. Suivant les traces du canon de l'art haïtien, mes tableaux ne sont pas contraints par la réalité violente du passé, mais par les rêves de demain. Le spirituel guide mon pinceau et permet à mon processus d'évoluer constamment vers de nouvelles imaginations pour créer de multiples mondes tangibles, comme mes ancêtres qui ont d'abord rêvé d'une république noire et l'ont construit de ses cendres. »
« Mon travail explore des représentations d'Haïti, de ses archives et s'inspire de mon identité féminine noire. Mes expériences vécues sont centrées dans chacune de mes œuvres afin de créer des espaces sûrs qui engagent et représentent mon public clé - la dyaspora haïtienne. Comme Joanne Hyppolite le décrit dans son essai « Dyaspora » (2011), nous avons toujours été déconnectés du paysage physique de notre patrie en tant que diasporas et cela signifie que nous ne grandissons pas avec des arbres Mapou dans nos cours arrières, contrairement à nos aînés. Ce choc culturel et ce déracinement rendent l’identité diasporique fragile et intangible. Étant une peintre haïtienne née et élevée au Canada, j'ai toujours ressenti un important écart entre les immigrants de première et deuxième génération dans ma famille . C’est pourquoi je reconnais ce malaise dans mon processus de création. C'est à travers ma constante défiance personnelle que j'ai commencé à discerner ces « politiques de conforts » qui façonne l’expérience diasporique. Je me sentais plus « confortable » avec l'assimilation totale à la culture canadienne, plutôt qu’à être confronté avec le passé et le présent tumultueux d'Haïti. L'identité canadienne se fonde elle-même sur l’effacement violent de la présence autochtone et donc de tout autre groupe se situant en dehors de son canon.
Je vise à développer un dialogue visuel de résistance contre les structures de représentation occidentales dominantes du corps caribéen noir. Historiquement, les Haïtiens ont trop souvent été présentés comme des fractures ou des esprits errants. Donc, j’utilise des moments de joie, de tendresse et de communauté dans mes oeuvres pour me réapproprier ces modes de représentations. En conséquence, la collecte d'images et d’archives d'un large éventail de sources est essentielle à ma recherche artistique. Suivant les traces du canon de l'art haïtien, mes tableaux ne sont pas contraints par la réalité violente du passé, mais par les rêves de demain. Le spirituel guide mon pinceau et permet à mon processus d'évoluer constamment vers de nouvelles imaginations pour créer de multiples mondes tangibles, comme mes ancêtres qui ont d'abord rêvé d'une république noire et l'ont construit de ses cendres. »
Sélection d'œuvres
Collections
Collection d’art de la Ville d’Ottawa, Ottawa
Collections privées (International)
Collections privées (International)
Prix et Distinctions
The Salt Spring National Art Prize, Finaliste, 2021
Critic’s Choice Winner, Ottawa Art Gallery, 2021
Critic’s Choice Winner , Ottawa Art Gallery, 2020
Bourse Edmund et Isobel Ryan pour les arts visuels de l’université d’Ottawa, mai 2020
Visual Arts member’s association Scholarship, Université d'Ottawa, mars 2020
Dean’s Honour list Scholarship, Université d'Ottawa, février 2020
Récipiendaire de la bourse commémorative Ineke Harmina Standish, mars 2019
Critic’s Choice Winner, Ottawa Art Gallery, 2021
Critic’s Choice Winner , Ottawa Art Gallery, 2020
Bourse Edmund et Isobel Ryan pour les arts visuels de l’université d’Ottawa, mai 2020
Visual Arts member’s association Scholarship, Université d'Ottawa, mars 2020
Dean’s Honour list Scholarship, Université d'Ottawa, février 2020
Récipiendaire de la bourse commémorative Ineke Harmina Standish, mars 2019