MICROMAGIE (magie rapprochée)
Geneviève L’Heureux
23 novembre - 6 décembre 2023
La galerie Institut National Art contemporain présente jusqu’au 6 décembre l’exposition micromagie (magie rapprochée), mettant en lumière les derniers tableaux grand format de l’artiste montréalaise Geneviève L’Heureux. Le corpus d'œuvres présenté dans le cadre de cette exposition individuelle découle d’une recherche picturale que Geneviève a amorcée pendant sa résidence de création au Centre de production en art actuel Les Ateliers à Baie-Saint-Paul (CPAAA) en 2021. Les œuvres résultant de cette étude, explorant les notions de la forme et de la couleur, consistent en une dizaine de tableaux abstraits peints à l’huile, mais aussi de dessins au crayon de bois, feutre et pastel gras. Cela fait maintenant depuis 2016 que Geneviève s’est éclipsée du domaine de la gestion culturelle afin de se consacrer pleinement à la peinture. Entretenant toujours à l’usage de la répétition et des motifs un rapport exalté, l’artiste présente des œuvres dont l’approche au niveau de l’organisation et du geste pictural diffère singulièrement de ses séries antérieures. |
Avec micromagie (magie rapprochée), l’artiste propose une nouvelle collection de tableaux aux couleurs intenses et aux agencements inattendus, traduisant de subtils et distincts détails, qui, s’ils définissent davantage son style artistique, enrichissent également l'expression esthétique de ses peintures.
La peinture négative est, par exemple, une approche à laquelle elle s’est intéressée pour la réalisation de ses tableaux, c’est-à-dire que c’est par l’espace environnant, au lieu du trait de contour, qu’elle a réalisé certaines formes dans ses compositions. Parfois répétées, elles produisent des tapisseries colorées aux symboles intrigants.
Ce procédé dans sa pratique est employé par la sélection de certaines parties de ses toiles, comme pour les garder intactes, révélant d’anciennes couches de peinture constellées de traits de pinceaux, telles des vestiges des premières versions de ses œuvres. Ce qui permet à l’artiste d’intégrer plus de variations dans ses aplats, la couleur et la texture, offre parallèlement au public des traces du processus de création de l'œuvre et la liberté d’imaginer ce qui y a déjà existé.
La transformation alimente le travail de Geneviève : le défi de faire fonctionner ce qui paraissait au départ impossible est un moteur de création. Pour elle, la conception d’un tableau est un processus semé d'embûches et dont elle souhaite conserver les traces – voire les erreurs. Ainsi, la création de formes à l’aide de vieilles sections de ses tableaux se veut aussi un moyen de mettre bien en vue un poil de pinceaux collé, de magnifier un grumeau ou d’accueillir une ligne imprévue.
La peinture négative est, par exemple, une approche à laquelle elle s’est intéressée pour la réalisation de ses tableaux, c’est-à-dire que c’est par l’espace environnant, au lieu du trait de contour, qu’elle a réalisé certaines formes dans ses compositions. Parfois répétées, elles produisent des tapisseries colorées aux symboles intrigants.
Ce procédé dans sa pratique est employé par la sélection de certaines parties de ses toiles, comme pour les garder intactes, révélant d’anciennes couches de peinture constellées de traits de pinceaux, telles des vestiges des premières versions de ses œuvres. Ce qui permet à l’artiste d’intégrer plus de variations dans ses aplats, la couleur et la texture, offre parallèlement au public des traces du processus de création de l'œuvre et la liberté d’imaginer ce qui y a déjà existé.
La transformation alimente le travail de Geneviève : le défi de faire fonctionner ce qui paraissait au départ impossible est un moteur de création. Pour elle, la conception d’un tableau est un processus semé d'embûches et dont elle souhaite conserver les traces – voire les erreurs. Ainsi, la création de formes à l’aide de vieilles sections de ses tableaux se veut aussi un moyen de mettre bien en vue un poil de pinceaux collé, de magnifier un grumeau ou d’accueillir une ligne imprévue.
Vivement inspirée par le monde horticole, Geneviève s’est laissée guider dans sa création par la représentation mentale de combinaisons surréalistes de formes et de couleurs que lui a généré la lecture de noms de plantes charlevoisiennes. Onoclée sensible, trisète purpurine, chimaphile à ombelles ; ces juxtapositions de mots inusités, amusants ou même personnifiants, ont évoqué en elle une imagerie fantaisiste.
Geneviève cherche constamment à faire évoluer les formes et les gestes qu’elle revisite machinalement quand elle crée, car elle accorde une importance à l’intégration, dans ses compositions, d’éléments qui se renouvellent, et qui ultimement favorisent l'étonnement. C'est en pigeant dans la nouvelle « banque de formes » qu’elle s’est créée en dessinant à tous les jours pendant un mois que les compositions pour ses futurs tableaux ont commencé à voir le jour.
Outre l'organisation de ces formes, sur papier et à l'ordinateur, pour en créer des compositions dynamiques, elle a aussi sectionné ses esquisses en plusieurs autres parties. L'idée derrière cet exercice de mise à l'échelle de ses dessins était de favoriser l'observation d'éléments choisis, tel un « close-up », d'où le nom du projet d’exposition (micromagie), qui signifie « de près » en photographie.
En explorant la forme dans ce qu’elle peut cacher, dans le micro, Geneviève cherchait à accueillir cette volonté viscérale qui l’habite de détailler chaque aspect d’un tableau – ou du moins tâcher de ne pas la restreindre.
Geneviève cherche constamment à faire évoluer les formes et les gestes qu’elle revisite machinalement quand elle crée, car elle accorde une importance à l’intégration, dans ses compositions, d’éléments qui se renouvellent, et qui ultimement favorisent l'étonnement. C'est en pigeant dans la nouvelle « banque de formes » qu’elle s’est créée en dessinant à tous les jours pendant un mois que les compositions pour ses futurs tableaux ont commencé à voir le jour.
Outre l'organisation de ces formes, sur papier et à l'ordinateur, pour en créer des compositions dynamiques, elle a aussi sectionné ses esquisses en plusieurs autres parties. L'idée derrière cet exercice de mise à l'échelle de ses dessins était de favoriser l'observation d'éléments choisis, tel un « close-up », d'où le nom du projet d’exposition (micromagie), qui signifie « de près » en photographie.
En explorant la forme dans ce qu’elle peut cacher, dans le micro, Geneviève cherchait à accueillir cette volonté viscérale qui l’habite de détailler chaque aspect d’un tableau – ou du moins tâcher de ne pas la restreindre.